Le Cercle à Rennes-le-Château sur les traces du trésor de l’Abbé Saunière

Cet été, le Cercle Holmésien de Paris prend le route de Rennes-le-Château sur les traces de l’Abbé Saunière. L’affaire, qui a notamment inspiré le Da Vinci Code, reste à ce jour une énigme qui enflamme l’imagination.

Le prêtre Bérenger Saunière s’installe en 1885 dans la paroisse de Rennes-le-Château, un village pauvre et isolé de l’Aude. Il entame des travaux de rénovation dans son église, et fait alors une « découverte ». Beaucoup de spéculations demeures sur la nature de celle-ci (trésor ? parchemins ? documents avec lesquels il fera chanter le Vatican ?), toujours est-il que l’Abbé devient riche, très riche !

Il fait des dépenses somptuaires dans son église, et se fait construire un domaine, la Villa Béthanie. On lui prêtera même une liaison avec la cantatrice Emma Calvé (une véritable Irene Adler !).

Aujourd’hui encore, nombreux sont les chasseurs de trésor qui viennent tenter leur chance à Rennes-le-Château, à tel moins que la commune a même du interdire les fouilles sur son territoire.

L’affaire étant contemporaine de Sherlock Holmes, peut-être s’y était-il lui-même intéressé ? Le Cercle se devait de mener l’enquête, d’autant que la région recèle de nombreux autres mystères…

Après une première nuit dans la cité médiévale de Carcassonne, nous louons un minibus et c’est parti pour l’aventure… mais très vite les choses se compliquent. Nous sommes victimes d’une panne de véhicule et nous retrouvons échoués sur le bord de la route en pleine canicule. Certainement un coup de Moriarty !

Un dépannage plus tard, nous arrivons enfin à destination et dinons dans le « Jardin de Marie », un restaurant installé dans l’ancien domaine de l’Abbé Saunière. Nous y rencontrons des membres de l’association « Le Cercle du 17 Janvier »… un autre Cercle qui réunit les passionnés de l’affaire de Rennes-le-Château.

Le lendemain, nous visitons l’église Sainte Marie-Madeleine, célèbre pour ses nombreuses « anomalie » qui cacherait un code : bénitier soutenu par un diable, chemin de croix disposé à l’envers… Dès l’entrée nous sommes prévenus par l’inscription « Terribilis est locus iste » (Terrible est ce lieu)

Puis nous poursuivons la visite par le Musée Domaine de l’Abbé Saunière qui regroupe le presbytère, la Villa Bethania et la tour Magdala. 

L’après-midi nous continuons l’exploration de la région, avec tout d’abord un arrêt dans la commune voisine de Rennes-les-Bains. A l’époque de l’abbé Saunière, son curé était l’abbé Henri Boudet, qui s’est illustré par l’écriture d’un livre mystérieux “La Vraie Langue Celtique et le Cromlech de Rennes-Le-Bains”. Il s’agirait pour certains d’un ouvrage codé, lié à l’énigme de Rennes-le-Château.

De nos jours Rennes-les-Bains est une petite ville thermale où flotte un fort parfum d’ésotérisme. On y trouve aussi le site du « Fauteuil du Diable », un étrange rocher en forme de fauteuil qui aurait servi à des cultes païens.

Dernier arrêt, de la journée, le Pech de Bugarach et la commune du même nom qui vient compléter ce « Triangle des Bermudes de l’Aude ». Rendu célèbre par les prophéties de Paco Rabanne, ce devait être le seul lieu permettant de survivre à l’Apocalypse Maya de 2012… Magnétisme, extra-terrestres… le Pech attire encore aujourd’hui les illuminés en tout genre et nous y faisons quelques rencontres farfelues !

Le lendemain, nous nous rendons dans le petit village de Coustaussa, qui abrite notamment les ruines d’un ancien château fort. C’était également la paroisse d’un troisième curé mystérieux : l’abbé Gélis. Assassiné le 1er Novembre 1897 dans son presbytère, son meurtre n’a jamais été élucidé. On retrouva sur les lieux du crime un papier à cigarette de la marque « Le Tzar » avec l’inscription « Viva Angelina »… Là aussi les théories sont nombreuses.

Maurice Leblanc utilisera d’ailleurs le personnage de l’abbé Gélis dans sa nouvelle «Herlock Sholmès arrive trop tard ».

Nous terminons notre périple par la visite du château d’Arques en terres cathares. Puis nous tentons de retrouver à Peyrolles le site du « Tombeau des Pontils » que l’on voit sur le tableau énigmatique de Nicolas Poussin « Les Bergers d’Arcadie ». Celui-ci est régulièrement associé à l’affaire de Rennes-le-Château, et indiquerait l’emplacement d’un trésor avec son inscription « Et in Arcadia Ego ». Le tombeau n’existe plus, mais l’on reconnait le paysage montagneux en contreplan.

Ainsi s’achève les pérégrinations du Cercle à Rennes-le-Château… où le mystère reste entier !

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