4 Mai 2019
« C’est le coeur serré que je prends la plume pour tracer ces lignes, les dernières où je parlerai jamais des dons singuliers qui faisaient de mon ami Sherlock Holmes un être d’exception. »
Le 4 Mai 1891, se déroulait aux chûtes de Reichenbach en Suisse le combat fatal entre Sherlock Holmes et le professeur Moriary. En ce jour anniversaire de cette date funeste, le Cercle Holmésien de Paris a donc organisé une reconstitution des événements décrits par Watson dans Le Problème Final et la Maison Vide.
Après des retrouvailles autour d’une déjeuner, nous avons pris la direction du Jardin du Luxembourg voisin afin de suivre le parcours de Holmes et Watson en Europe « Sans nous presser, nous gagnerons la Suisse, via Luxembourg-Bâle. » Nous y avons notamment visité le rucher, qui existe dans le parc depuis 1856, et aurait certainement interessé notre détective apiculteur ! A chaque étape avait lieu une lecture des textes du Canon.
« Le 3 mai, nous atteignîmes le petit village de Meiringen, où nous prîmes pension à l’Hôtel des Anglais, alors tenu par Peter Steiler l’aîné. »
C’est parc des Buttes Chaumont qu’allait se dérouler le moment fort de la journée. Un lieu idéal pour s’imaginer dans les montagnes suisses, avec un paysage évoquant les Alpes et même… une cascade. Devant le Pavillon faisant office d’Hôtel des Anglais, Holmes et Watson prirent donc le départ de leur randonnée et sur les conseils de Peter Steiler, décidèrent de passer par les chûtes de Reichenbach…
Mais suite à un message remis par un jeune suisse, le docteur Watson fut bientot contraint de faire demi-tour vers l’hôtel pour y soigner en urgence une compatriote anglaise, laissant Holmes rejoindre seul les chûtes de Reichenbach…
« Au fond du terrifiant chaudron de Reichenbach demeurent engloutis pour l’éternité le pire criminel des temps modernes et le plus remarquable détective de sa génération. »
Hélas il s’agissait d’un piège ! Le professeur Moriarty fit son apparition et un combat sans merci s’engagea au dessus des chûtes. Grâce à ses connaissances en bartitsu, Holmes sorti vainqueur et Moriarty disparu à tout jamais dans les eaux tourbillonantes. Mais le détective n’était pas au bout de ses peines, en effet le second de Moriarty le Colonel Sebastian Moran le pris en chasse avec son fusil alors qu’il s’échappait en escaladant la roche.
« … un homme que je regarderai toujours comme le meilleur et le plus sage que j’ai connu. »
De son côté une fois arrivé à l’hôtel, Watson découvrit qu’il n’y avait pas de patiente anglaise et réalisa la supercherie. Il repris alors le chemin inverse à toute vitesse, mais à son arrivée Holmes avait disparu… Il ne retrouva que l’alpenstock de Holmes, son étui à cigarettes en argent et une lettre d’adieu… les deux amis ne devraient se revoir que trois ans plus tard dans La Maison Vide.
Pour se remettre de ces émotions, la journée s’est terminée par un diner dans la magnifique brasserie Belle Epoque « Vagenende ».